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Gestion de la peur de séparation chez les bébés : identifier et apaiser l’angoisse dès le jeune âge

Les premiers mois de la vie d’un bébé sont marqués par des étapes majeures de développement, dont l’une des plus délicates est l’angoisse de séparation. Cette peur instinctive se manifeste souvent lorsque le nourrisson commence à reconnaître et à s’attacher à ses parents, rendant les moments de séparation particulièrement éprouvants.

Reconnaître les signes précoces de cette angoisse permet de mieux accompagner le bébé dans cette phase. Des gestes apaisants et des routines rassurantes peuvent alors être mis en place pour atténuer cette peur et favoriser un sentiment de sécurité. Les parents jouent un rôle essentiel en aidant leur enfant à traverser cette période avec douceur et compréhension.

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Comprendre l’angoisse de séparation chez les bébés

L’angoisse de séparation apparaît généralement entre six et huit mois et atteint son pic autour de 14 à 18 mois. Ce phénomène est souvent associé au développement de l’attachement du bébé à ses figures parentales. Selon les travaux de Bowlby, Ainsworth et autres, cette étape est normale et fait partie intégrante du développement psychomoteur des jeunes enfants.

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Les symptômes de l’angoisse de séparation peuvent se manifester de diverses manières :

  • Pleurs incessants lors de la séparation d’avec les parents
  • Refus de dormir seul
  • Réveil nocturne fréquent
  • Comportements de régression comme la succion du pouce ou la demande accrue d’attention

L’Unité Petite Enfance et Parentalité Vivaldi, située à Paris, offre un soutien aux parents confrontés à ce type de troubles. Créé en 1995, ce groupe thérapeutique, influencé par les travaux de Marvin et Brittner, propose des sessions hebdomadaires pour les familles, encadrées par une équipe pluridisciplinaire comprenant une infirmière-puéricultrice, une éducatrice de jeunes enfants et un psychologue.

Les parents jouent un rôle central dans la gestion de cette angoisse. Le groupe thérapeutique sert parents, futurs parents et enfants, et se concentre sur l’attachement et l’anxiété de séparation. Les familles sont généralement référées par un consultant pédopsychiatre. Les parents peuvent aider à atténuer l’angoisse de leur enfant en adoptant des routines rassurantes et en créant un environnement stable et sécurisant.

La compréhension et l’accompagnement des émotions de l’enfant sont essentiels pour traverser cette phase délicate. Des figures d’attachement sécurisantes permettent au bébé de développer une confiance en soi et en son environnement, réduisant ainsi les manifestations d’angoisse de séparation.

Identifier les signes de l’angoisse de séparation

Reconnaître les signes de l’angoisse de séparation est essentiel pour une intervention précoce et efficace. Les parents doivent être attentifs à certaines manifestations comportementales et émotionnelles chez leur enfant. Voici quelques indicateurs clés :

  • Pleurs intenses et prolongés lors de la séparation d’avec les figures parentales
  • Refus de dormir seul ou difficultés à s’endormir sans la présence d’un parent
  • Réveils nocturnes fréquents associés à des pleurs ou des cris
  • Comportements de régression tels que la succion du pouce ou la demande accrue d’attention
  • Réactions de panique ou de détresse lorsqu’un parent quitte la pièce

Les travaux de Scher et Blumberg ont mis en évidence que ces comportements peuvent varier en intensité et en fréquence selon les enfants. Dounia, une fillette de 22 mois, illustre bien ce phénomène. Exclusivement allaitée et partageant le lit avec sa mère, elle présente des troubles de sommeil et une difficulté marquée à se séparer de cette dernière. La mère de Dounia rapporte que la fillette ne possède pas de ‘doudou’ et présente un léger retard de croissance.

Les experts, tels que Zeanah et Boris, soulignent que ces signes peuvent aussi être associés à un trouble de l’attachement. Dans le cas de Dounia, l’absence de régularité dans les patterns de sommeil et l’attachement exclusif à la mère sont des éléments préoccupants qui nécessitent une intervention professionnelle. Le médecin de PMI ayant référé Dounia à un psychologue et une puéricultrice, une prise en charge multidisciplinaire est mise en place pour aider cette famille à surmonter cette période délicate.

bébé peur

Stratégies pour apaiser et rassurer bébé

Pour apaiser un bébé souffrant d’angoisse de séparation, plusieurs stratégies peuvent être mises en place. Ces approches sont recommandées par les experts en développement de l’enfant pour réduire l’anxiété et favoriser un sentiment de sécurité.

Créer des routines prévisibles : Les routines structurées aident les bébés à anticiper les événements de la journée et à se sentir en sécurité. Instaurer des horaires réguliers pour les repas, le bain et le coucher peut considérablement réduire l’angoisse de séparation.

Utiliser un objet de transition : Un doudou ou une couverture peut offrir du réconfort à l’enfant en l’absence des parents. Ces objets deviennent une source de sécurité en rappelant la présence rassurante des figures d’attachement.

Encourager l’autonomie : Favoriser des moments de jeu indépendant permet au bébé de développer sa confiance en lui. Cela peut être initié par de courtes périodes, augmentées progressivement, où le parent reste à proximité mais n’intervient pas directement.

Dans le cas de Dounia, les interventions proposées par le psychologue et la puéricultrice ont montré des résultats significatifs. Après le sevrage, Dounia a présenté une amélioration notable de son sommeil et de ses compétences langagières. Son inscription en crèche a renforcé son autonomie et réduit ses épisodes d’angoisse.

L’Unité Petite Enfance et Parentalité Vivaldi à Paris offre des groupes thérapeutiques hebdomadaires pour les parents et leurs enfants de 0 à 3 ans. Ces séances, encadrées par une équipe pluridisciplinaire, visent à renforcer le lien d’attachement et à adresser les problématiques liées à l’angoisse de séparation.

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